3. Le métier de pompier vu de l’intérieur
Pour beaucoup, le pompier est avant tout une figure héroïque : uniforme, casque, sirènes. Mais derrière cette image se cache un quotidien plus complexe. Être pompier, c’est alterner entre de longues périodes d’attente et des minutes d’action intense. C’est aussi vivre avec l’imprévisible : on ne sait jamais si l’appel qui va arriver concernera une urgence vitale ou une fausse alerte.
Un exemple concret : un appel pour un « feu de poubelle » dans un quartier. Sur le papier, cela semble anodin. Mais en arrivant sur place, les pompiers découvrent que le feu a gagné une voiture stationnée à côté, menaçant de se propager à l’immeuble voisin. En quelques minutes, la situation bascule du banal au critique. C’est cette vigilance permanente qui définit le métier.
Être pompier, c’est aussi accepter des conditions difficiles : chaleur extrême sous les flammes, interventions de nuit, scènes parfois choquantes. C’est un métier où le corps est mis à rude épreuve : un feu de forêt peut nécessiter des heures de marche avec un sac de plus de 20 kg, sous un soleil écrasant. Mais c’est aussi un métier porté par une conviction : chaque intervention peut faire la différence, chaque minute compte.
Enfin, il faut rappeler une réalité : les pompiers des Bouches-du-Rhône sont pour beaucoup des volontaires. Ces hommes et ces femmes donnent de leur temps en plus de leur vie professionnelle, pour protéger les autres. Derrière chaque sirène, il y a donc aussi des citoyens ordinaires, qui ont choisi de s’engager.